mardi 10 février 2009

Le CHat sort du sac, on lobotomise les enfants en classe dès le primaire

Michel Ouimet titre en première page du quotidien La Presse de ce 10 février :
Le Canadien en classe
Dans un exercice, Guillaume Latendresse invite des amis et leur fait de la pizza. Les élèves doivent additionner les pointes et jongler avec les ingrédients.

Et dire que tout ce qui est fast food est proscrit dans les écoles...



Vas-y, rampe mon gros fat, tu vas l'avoir ta pizza !

Du matériel pédagogique conçu par le Club de hockey Canadien circule dans les écoles primaires du Québec. Présenté sous forme de fascicules, il est utilisé dans les cours de français, de mathématiques, d'anglais langue seconde et d'éducation physique, de la 3e à la 6e année.

En 2007, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a versé 125 000$ au Club de hockey pour le soutenir dans cette aventure pédagogique. Il y a deux semaines, elle a renouvelé la subvention et allongé 128 000$ supplémentaires.

Le contenu des fascicules est conçu par le Club de hockey et il ne souligne que ses bons coups. Pas un mot sur la violence, les batailles ou les salaires des joueurs qui se calculent en millions.

On y parle des réalisations du Club, «la plus grande équipe de hockey au monde», de la célébration de son 100e anniversaire, du Temple de la renommée, des bâtisseurs et du talent des joueurs.

Selon Pierre St-Germain, président de la Fédération autonome de l'enseignement, un syndicat qui regroupe 27 000 enseignants du Grand Montréal, cette «ingérence des Canadiens dans le cadre scolaire est inacceptable».

«C'est carrément de la publicité déguisée en matériel pédagogique, a-t-il ajouté. La publicité auprès des jeunes est interdite. Le Canadien utilise une approche sournoise pour rejoindre les élèves. Et le pire, c'est que le ministère de l'Éducation encourage cette pratique en donnant des subventions. Le Canadien est une institution, c'est vrai, mais c'est aussi une entreprise privée qui vend des produits. C'est scandaleux!»

La ministre Courchesne n'a pas voulu accorder d'entrevue.

Continuons notre recherche...

In The Rocket We Trust. C'est le titre du fascicule de 12 pages utilisé en anglais langue seconde auprès des élèves de 3e et 4e année. Le titre copie l'inscription inscrite sur les billets de banque américains In God We Trust.Parce que les $$$, c'est tout ce qui compte pour l'oncle George Gillet...

Les élèves doivent lire une histoire qui souligne le talent du Rocket et faire ensuite des exercices pour vérifier leur niveau de compréhension: Quel est le titre de l'histoire? Qui était le Rocket? Compléter la phrase: Maurice____ was a great hockey player, etc.

Ça ressemble à un copier-coller du diktat raëllien.
Mais ce n'est pas tout, il y a plus ridicule encore:

En mathématiques, les élèves apprennent que «Guillaume Latendresse est la toute nouvelle sensation francophone des Canadiens de Montréal (...) un attaquant de puissance. (...) Guillaume a du doigté et il possède le sens du hockey». Le lien avec les mathématiques ? Les maths ont toujours été une de ses matières préférées.

Une vedette... Un attaquant de puissance ? Attachez-moi quelqu'un !

«Quand j'étais plus jeune, jouer au hockey et compiler mes statistiques était tout ce qui m'intéressait», peut-on lire dans un fascicule de 27 pages.

Oui, te regarder le nombril, Guillaume, c'est ton point fort.

Les élèves travaillent aussi les fractions en divisant des chandails de hockey, des joueurs et des patins.

Là, on pourrait ajouter des exercices sur diviser les joueurs : par nationalité, couleur de peau, par clique, etc. Nul doute que le torCHon est une équipe très divisée.
De plus, pour pratiquer les petites fractions, on pourrait faire plancher les jeunes sur le ratio : joueurs qui travaillent/joueurs qui se pognent le beigne.

Pourquoi se limiter aux joueurs du Canadien si ce n'est pour vouloir faire du lavage de cerveau ?

« Du talent calculé » illustrant Guillaume Latendresse aurait eu avantage à mettre en évidence Martin St-Louis, un joueur de petite taille qui a persévéré afin de voir son talent reconnu.

« L'éducation physique » avec Mike Komisarek... pourquoi pas Marc-André Bergeron, un Québécois, ou tant qu'à y être, une vraie vedette comme Zdeno Chara.

L'idée d'utiliser le hockey est correcte, mais se limiter aux joueurs du CH est bornée.

On veut encourager le sport amateur, alors pourquoi ne pas se servir aussi d'Émilie Heymans et d'Alexandre Despatie. La notation des plongeons se fait bien en décimales... et eux, sont de vrais champions.
Le matériel n'a pas été approuvé par le ministère de l'Éducation. Par contre, la ministre Courchesne l'a vu. «Elle a trouvé ça extraordinaire».

C'est bien la même ministre qui s'était fait rabrouée par Georges Laraque au sujet des batailles au hockey junior. Elle n'avait pas répliquée. On comprend pourquoi maintenant, une fefan (ou fefemme ?) dans l'âme...

4 commentaires:

Milan Lucic a dit…

Moi je suis un Power Forward, Latendresse est un CHieux et Komisarek joue comme un fille. Ces feuillets du torCHon sont Dubeau stock pour les toilettes, on peut se torCHer avec.
lol

Anonyme a dit…

Pourquoi le CH, la ministre veut-elle produire des loosers?

dou7 a dit…

Et on fait quoi avec le petit bonhomme qui jour au hockey et qui prend pour Sydney Crosby ou Alex Ovechkin...On va lui rentrer dans la tête qu'il doit faire comme les suiveux et prendre pour les (Anciens) Glorieux.
Vraiment c'est d'un mauvais goût...

Anonyme a dit…

La seule raison acceptable pour laquelle j'autoriserais le gouvernement à se servir de l'argent de mes taxes et de mes impôts en faveur de George Gillett, serait de distribuer aux élèves du primaire un cahier à colorier. Les jeunes pourraient colorier les joueurs des CHieux en jaune (sauf Laraque, bien sûr) et expliquer ce qu'est un "jaune" pour qu'ils ne le deviennent pas eux-mêmes plus tard.

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