Les Clowns

Je ne sais pas si vous avez lu La Presse de ce matin, mais deux articles ont retenu mon attention.

Tout d'abord celui d'Hugo Dumas dans la section Arts et Spectacles (pourtant, rien d'artistique dans la prestation des joueurs, et encore moins rien de spectaculaire) intitulé « Vive le chandail rayé du CH » dans lequel le CHroniqueur fait l'éloge de cette horreur : « j'en veux un. Tout de suite. Il est magnifique cet uniforme rayé [...] ».


Plus loin, M. Dumas relate que « Selon le porte-parole du Tricolore, Donald BeauCHamp, les fans ont beaucoup aimé le chandail rayé, ils le trouvent spectaculaire. L'article a été mis en vente ce week-end dans différentes boutiques de sport. »
Pourtant, il semble que les gens de tous les milieux soient unanimes, ce chandail est d'un ridicule consommé. Hugo Dumas vise-t-il un poste de CHroniqueur dans la section sportive ? Pourtant les lèche-bottes à la solde du CH y pullulent déjà...

Fort heureusement, il reste des journalistes qui peuvent s'intéresser à différents sports et partager avec nous leur libre-pensée. Ainsi Réjean Tremblay nous entretient du Super Bowl, des Canadiens et de tennis, entre autres de la finale des Internationaux d'Australie non présenté en direct à RDS.

Mais le but de mon billet matinal vise plutôt un chroniqueur que j'adore et je nomme l'excellent Ronald King et sa chronique Du Revers. M. King aborde toujours ses sujets sur un ton humoristique, fort personnel et non empreint de partisanerie. Je lis tout ce qu'il écrit et je suis toujours conquis par son propos.
Son texte d'aujourd'hui est coiffé d'un titre lapidaire : « Les clowns » et il vaut le détour. D'ailleurs, vous avez les hyperliens pour consulter les trois textes.

« Votre équipe a subi quatre défaites dans les cinq derniers matchs et le hasard fait que vous vous présentez sur la patinoire, devant 22 000 personnes et des millions de téléspectateurs, habillés comme des poteaux de barbier.
Vous vous sentez sans doute un peu clown, surtout si, comme Francis Bouillon, les rayures horizontales ne vous vont pas très bien.
Et puis il y a un clown qui arrive de Hamilton, un certain Alex Henry. À sa première présence sur une patinoire de la LNH, il jette les gants... et n'arrive même pas à gagner sa bagarre.
[...]
Après le match, d'autres clowns se ruent vers la boutique de souvenirs pour acheter ce chandail de poteau de barbier à 250$. »

Deux chroniqueurs, deux cahiers différents & deux pensées personnelles. L'un a régulièrement son billet affiché en première page de sa section, l'autre est familier des dernières pages.
Je lis chacun régulièrement, pourtant, ce matin je pose la question : « Que le vrai clown se lève ! »